La gazette du tennis.

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..............Il est bien loin le temps où Pioline était l'homme qui ne savait pas conclure les matchs. Flash-back. Nous sommes en novembre 1996, la France domine la Suède 2-1 en finale de la Coupe Davis. Pioline est alors tout proche d'apporter le point de la victoire face à Enqvist, mais il flanche au 5ème set, laissant le rôle de sauveur à Boetsch. Pioline laisse passer sa chance, alors que le public français n'avait pas pu l'apprécier depuis le célèbre bras d'honneur de Cédric à Paris-Bercy.

Le déclic de Monte-Carlo.

.....................Ce temps est révolu en 1998 à Monte- Carlo , lorsque Pioline, assez discret jusqu'aux demi-finales, donne un aperçu de ses nouvelles qualités de battant et bat le roi de la terre battue de l'époque, Alberto Berasategui, en sauvant des balles de match. Il cèdera conter Moya en finale.

Les marathons de Roland-Garros.

..............Mais le vrai Pioline, on le découvre à Roland- Garros la même année. Au 1er tour, il se fait déjà des frayeurs contre Filippini auquel il consacre cinq sets. Après avoir été le bourreau de Julien Boutter et de Krajicek, dont il est décidément devenu la bête noire, il vivra deux calvaires contre Marat Safin et Hicham Arazi, concluant à chaque fois au 5ème set. Pio-Pio est athlétique, mais cèdera contre Corretja. " J'ai joué avec mon coeur ", dit-il au public conquis. Le coeur n'a pas suffi, cette fois-ci.

Superpiopio de la Coupe Davis.

..............Neuf mois plus tard, la France a accouché d'un grand champion, qui gagne sans trop de douleurs. Golmard vient de céder contre Krajicek un point qui semble lourd. Un point, qui, à deux points près, était à la France au 3ème set. Un point dont les Hollandais devront se contenter. Car Superpiopio entre en scène. Les médias ne parlent presque pas de sa discrète, mais solide victoire face à Haarhuis. Ce même Haarhuis fera de tout son possible le lendemain avec un Siemerink trop peu apte au double. Cinq sets, forcément, il y a Pioline derrière. Et pour la victoire aussi. A 2-1, on revoit le scénario de France-Suède 1996 : c'est Pioline qui tentera le 3ème point avec l'avantage. Mais il a tiré la leçon de Malmoe. Il bat Krajicek avec son coeur. Golmard ajoutera un 4ème point "pour du beurre". Pioline remet la victoire à l'équipe. Mais c'est bien à lui qu'elle la doit. " C'est comme si j'avais soulevé un menhir", commente Pioline. Obélix n'a qu'à bien se tenir...

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...........Souvenons-nous. 1995 : Sampras écrase de sa classe et de sa volonté la finale de la Coupe Davis, apportant à l'équipe ses trois points, pendant que Courier perd ses deux matches contre Kafelnikov et Chesnokov, dans un match il est vrai sans enjeu. L' Histoire a cela d'amusant qu'elle manie l'ironie avec beaucoup de finesse. Quatre ans plus tard, Courier sort d'une année quasiment vide en-dehors de son titre à Orlando. On sentait la fin de carrière de Courier se dessiner petit à petit, une carrière très remplie, de tournois du Grand Chelem et de moins bon et surtout de 58 semaines de n°1 mondial. Courier n'était pas décidé à s'arrêter là, alors que l'on se serait bien passé de ses services si Sampras ou Agassi avaient accepté ce rôle.

Le devoir du bon citoyen.

...........Mais ç'aurait été oublier le devoir du bon citoyen si cher à Superjim. Depuis le début de l'année, pas beaucoup de bon Courier, sauf à Memphis où il avait été finaliste. Mais le capitaine américain Tom Gullikson joue le jeu de Courier. Le 1er jour, Courier bat Henman en 5 sets. Deux jours plus tard, dans le match décisif, au 5ème set, contre Rusedski, Courier s'impose 8/6. Gullikson a gagné son pari : les Etats-Unis fêteront le centenaire de la Coupe Davis à Boston, lieu d'origine de l'épreuve. C'est à se demander si Gullikson choisira Courier à la place de Sampras et Agassi, car Jim vaut bien un Topten en Coupe Davis !

Les quarts de finale ( les 16, 17 et 18 juillet chez le premier cité) : Russie/Slovaquie, Etats-Unis/Australie, France/Brésil, Belgique/Suisse.

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..........Il y a trois ans, les Français dominaient la scène du tennis junior : Amélie Mauresmo et Sébastien Grosjean étaient sacrés champions du monde cette année 1996. Mauresmo avait pu confirmer depuis à l'Open d'Australie. Grosjean, lui, en était resté au stade des promesses. En 1998, il était tombé avec les honneurs contre Sampras en huitièmes à Wimbledon, malgré son gabarit très peu propice au gazon, grâce auquel il avait battu Mantilla.Extraordinaire, sur cette surface qui est en principe la moins facile pour un joueur de cette taille.

L'exploit de Boston.

.........Deux mois plus tard, après avoir battu la tête de série n°1 du tournoi de Boston, Jonas Bjorkman, il devait s'incliner face au futur vainqueur, Michael Chang, son double américain, titre mondial juniors en moins et Roland-Garros 1989 en plus encore au moins quelques mois. A l'U.S. Open, il devait buter sur Agassi au 1er tour. A Melbourne, il payait par manque d'expérience, laissant l'expérimenté Ulihrach aller aux huitièmes après cinq sets de douleur.

Période fertile.

Grosjean connut alors une période fertile en s'imposant à Cherbourg et en allant aux demis à Copenhague. Arrivé à Key Biscayne, il battait coup sur coup Laurence Tieleman, Gustavo Kuerten (en bonne forme après sa demi-finale à Indian Wells), Jan Kroslak, Carlos Moya, n°1 mondial à ce moment-là, Dominik Hrbaty et Francisco Clavet. Résultat : une sélection absolument pas prévue en équipe de France de Coupe Davis. A 20 ans, Grosjean, père de Lola depuis 6 mois, peut voir loin maintenant, jusqu'à Roland-Garros, où il a été quart-finaliste en juniors et... vainqueur en double en 1996, année de son sacre juniors. Alors pourquoi ne pas rêver?

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KAFELNIKOV PREND LE SCEPTRE !

........Depuis le début du mois d'avril, la saison de terre battue a commencé et réservé plein de surprises et ... d' injustices ! De surprise en surprise, le tour des courts d'avril qui font de Kafelnikov le premier n°1 de mai 1999.

Alberto Costa le plus frais.

........Sur la terre ocre, Alberto Costa a vite montré qu'il était le patron en s'imposant à Estoril avec plein de classe. Pendant ce temps, Byron Black empêchait Rainer Schuttler de gagner son deuxième titre de l'année à Madras. Les deux compagnons d'infortune de ce mois, Agassi, divorcé de Brooke Shields puis blessé, et Boris Becker, qui allait apprendre la mort de son père quelques semaines plus tard, se disputaient le titre de Hong Kong qui allait à l'Américain.

Histoire de blessés.

.........De blessés, il y en eut beaucoup ce mois : Sampras, qui déclara forfait à Monte-Carlo et abandonna son titre d' Atlanta sans lutter, Rios qui abandonna en finale à Monaco, ajoutés aux deux blessés de coeur cités auparavant. Kafelnikov, lui, n'est pas blessé et cède les défaites à la pelle depuis quelques semaines. Curieusement, au paroxysme de sa médiocrité, il devient le premier n°1 de mai, reculant la date possible d'égalisation des 270 semaines de Lendl pour Sampras. On aurait trouvé plus logique qu'il l'ait été à Londres où il l'avait frôlé par ses propres performances : c'est ce qu'on appelle plus précisément l'ironie de l'Histoire !! Elle aurait été plus amusante de sacrer Corretja, absent des courts pour déprime et mononucléose !

Pendant que les souris dorment, Félix danse !

..........On pensait peut-être à ce Kafelnikov pour régner sur la terre, mais c'est Félix Mantilla qui surgit, à l'image d'un chat, avec beaucoup de flair pour s'imposer à Barcelone, profitant de la défaite prématurée d'Alberto Costa. Une sorte de réponse à sa non-sélection en Coupe Davis. Le même Mantilla allait assommer le même Alberto Costa à Monte-Carlo, pour le bonheur de Gustavo Kuerten qui allait cueillir un Mantilla épuisé avant de profiter du forfait de Rios en finale.

Qui est le roi ?

.........On aurait eu envie de conclure : Kuerten a été le plus impressionnant sur terre battue depuis le début du mois. Eh non!, répond l'Histoire, puisque Guga devait s'incliner au 1er tour de Munich face à Santopadre ! Conlusion ? Pour Roland-Garros, il faudra peut-être miser quelques kopecs sur un joueur qui n' a pas gagné un match sur terre battue cette année, non-tête de série et inconnu à presque tous, donc sans pression ! Ce n'est pas cet ex-inconnu de 1997, un certain -euh, comment déjà?- Gustavo Kuerten, qui dirait le contraire !!!

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